Quick Look GEOSYS DATA : dossier sur l'eau.

L'Image l'Eau et le Risque
QUICK LOOK 4 - Hiver 1998-99
Le Conseil Général des Côtes d'Armor oeuvre pour la qualité de l'eau, dans le cadre du plan Bretagne Eau Pure N°2. Ce programme, engagé en 1994 inclut une nouvelle tranche de travaux depuis octobre dernier. Le risque de pollution identifié est surtout agricole. Il résulte notamment de l'épandage d'engrais, de pesticides et de déjections animales. L'utilisation de la SAU (Surface Agricole Utile) est donc une donnée primordiale. La source d'information retenue est l'image SPOT XS (pixel couleur de 20 m). Elle apporte finesse et homogénéité d'observation. L'acquisition multitemporelle assure un renseignement complet sur les cultures avec un suivi hiver et été.
GEOSYS contribue à cette étude en assurant l'ortho-rectification des images et l'analyse thématique. La démarche est simple et efficace.On crée d'abord une carte d'occupation du sol agricole, à partir de l'image. Des données exogènes (carte des bassins-versants et autres informations issues de la BD CARTO d'IGN) sont ensuite croisées avec l'information satellite. Le Conseil Général dispose ainsi d'un document synthétique : la cartographie du degré de risque de pollution de l'eau. L'information est délivrée en version numérique et en sorties 1/25000ème. Cette base issue de l'image est un indice impartial et homogène sur l'avancement	Traitement thermique sur Image Spot XS0.

Où va l'eau ?
QUICK LOOK 4 - Hiver 1998-99
Peut-on connaître les volumes d'eau prélevés pour l'irrigation ? L'Agence de l'Eau Seine-Normandie (AESN) et l'Institution Interdépartementale des Barrages et Réservoirs du Bassin de la Seine (IIBRBS) ont posé la question à GEOSYS, après avoir constaté l'absence d'information fiable en la matière. Pourtant l'irrigation est en constante progression avec des volumes prélevés importants. L'image satellite LANDSAT TM permet de discriminer les cultures et de détecter les surfaces irriguées, grâce notamment aux mesures dans le moyen infra-rouge.	Image Landsat et périmètres intégrés
Pour l'estimation des volumes, une enquête terrain ciblée sur un échantillon d'exploitants permet de connaître les quantités d'eau apportées par culture. L'extrapolation fait le reste. Cette méthodologie simple, appliquée sous SIG,aboutit à des statistiques fiables. Elle démontre les capacités de l'imagerie satellite à être une source d'information stratégique pour la planification. Grâce à elle, il est possible de dégager des tendances à moyen terme pour tous les usages de l'eau. Cette capacité est exploitée par l'AESN et de l'IIBRBS pour la planification de la ressource en eau. Ces deux organismes agissent aujourd'hui pour définir le schéma directeur 2015 d'approvisionnement en eau de la Région Parisienne. La tâche est à la mesure du premier pôle consommateur d'eau en France (14 millions d'habitants) !

Eau,GPS,piézométrie...réunis
QUICK LOOK 4 - Hiver 1998-99
L'association est aussi novatrice qu'obscure pour le néophyte. Elle présente l'intérêt de faciliter le travail des géologues et des hydrologues. L'enjeu est de connaître et de modéliser les variations de niveau des nappes d'eau souterraines: les aquifères. Pour cela, il faut obtenir un instantané de la nappe, c'est à dire réaliser des relevés piézométriques dans un délai très court et avec la même référence. La mesure de la profondeur de la nappe est réalisée par rapport au niveau du sol. Ce niveau zéro restait méconnu car sa maîtrise nécessitait un relevé géodésique de tous les puits ou forages, opération longue et très coûteuse. L'exploitation du GPS Différentiel abolit cette contrainte. Les coordonnées des points d'observation sont fournies par la constellation des satellites. Il est possible de visiter très rapidement tous les puits et donc de réaliser une mesure homogène d'une nappe étendue sur des milliers de kilomètres carrés. La rapidité et l'efficacité du GPS différentiel aboutissent à une vision globale de la nappe et donc à la compréhension de sa dynamique.
	GEOSYS a mis en oeuvre cette idée simple, pour mesurer le relief de la nappe beauceronne. Plus de 1500 points ont été relevés par GPS différentiel sous forme numérique. Grâce à l'utilisation du SIG, un modèle numérique de la nappe a pu être élaboré par le BRGM. Ce modèle permet ensuite aux Agences de Bassin - en l'occurrence Seine-Normandie et Loire-Bretagne de calculer les écoulements de la nappe et d'étudier les échanges avec les cours d'eau.